2023 : Tshangu choisit Diongo mais brandit un carton rouge à Fatshi
Franck Diongo a fait un boom politique dimanche 20 septembre 2022, à Tshangu dans la partie Est de la capitale. Les habitants des communes les plus peuplées de Kinshasa, réunis massivement au stade municipal de Masina, ont décidé de porter la candidature du leader du MLP à la présidentielle de 2023. Par contre, ils ont brandi, lors de ce même rassemblement, un carton rouge à Félix Tshisekedi qu’ils considèrent, à l’unanimité, avoir déçu la population par sa gestion émaillée de plusieurs scandales de corruption et de détournement des deniers publics. Le désaveu est total, a hurlé Diongo.
Dans le district de la Tshangu, Franck Diongo peut compter sur le soutien des chefs coutumiers, des mamans, des étudiants et de plusieurs jeunes. Lors de son grand meeting dimanche dans la commune populaire de Masina, les chefs coutumiers de l’ensemble du district de la Tshangu sont venus lui apporter leur soutien total. A la surprise générale, ils ont demandé à Diongo de mener le combat pour faire partir Félix Tshisekedi de la magistrature. L’idée portée par les chefs coutumiers a été validée par la foule présente. De manière inattendue, les uns ont agité les cartons rouges, les autres des mouchoirs, chemises, chaussettes, polos et même bassins aux couleurs “rouge”. Une manière claire pour eux d’exprimer le rejet total pour un deuxième mandat de Félix Tshisekedi. Investi par le peuple pour porter leurs espoirs et conscient de cette lourde charge, le leader du MLP a promis de s’assumer. Le “héros vivant” a rappelé que son mentor Etienne Tshisekedi comme aussi le père de l’indépendance “Patrice Emery Lumamba” se sont toujours battus pour vaincre “le paradoxe d’un pays riche avec une population pauvre”. A haute voix, Diongo a promis de s’y mettre pour sortir le peuple congolais de ce bourbier. “Etienne Tshisekedi me disait de vaincre le paradoxe d’un peuple pauvre dans un pays riche. C’est ce combat de Tshisekedi et Lumamba que je vais poursuivre. Malheureusement, Félix Tshisekedi ne peut pas avoir un deuxième mandat au regard de son échec patent. Avec le carton rouge lui brandi par la population aujourd’hui, il ne peut plus se représenter en 2023 s’il a la considération pour les Congolais”, a-t-il insisté.
Pas de glissement, ni des élections baclées en 2023
2006, les élections étaient bâclées. “2011, 2018, la même chose. Vous voulez que les élections de 2023 soient organisées avec la tricherie de Kadima ?”. Non, Non. A cette question tranchante de Diongo, la population a réservé “un refus catégorique et massif”. Depuis le vote par le Parlement et la promulgation de la loi électorale par le président de la République, la classe politique est divisée. L’opposition crie à une loi qui fait le lit au pouvoir en place pour tricher massivement. En première ligne, le radical Diongo. Le “combattant de la démocratie” exige la mise à l’écart de cette loi liberticide qui ne favorise pas un scrutin transparent. En communion avec la population de la Tshangu, Diongo s’est engagé à mener cette bataille pour que les élections ne soient pas organisées avec cette loi électorale anti-démocratique. Même cas pour le bureau actuel dirigé par l’expert électoral Denis Kadima. Pour lui, l’équipe dirigeante actuelle de la commission électorale est le fruit de la tricherie. “On ne peut pas organiser les élections avec un bureau issu de la fraude et de la tricherie. Sinon, le combat du peuple pour chasser ce pouvoir agonisant sera compromis”, a dénoncé Diongo. Seule possibilité qui reste pour crédibiliser ses élections, c’est de désigner un bureau neutre avec des personnalités intègres pour garantir un scrutin transparent et apaisé. Le contraire, c’est rechercher le chaos avant, pendant et après les élections. De l’avis de Diongo, toute tentative de faire passer M. Tshisekedi par la force sera étouffée par la population. Ainsi, il a appelé à la suppression des centres de compilation, le cœur du système de la fabrication des résultats électoraux. Il a plaidé pour l’accès de toute la population au fichier électoral, question de s’assurer que les personnes inscrites le sont réellement. “Il faut qu’il y ait un accès au fichier électoral pour vérifier ce fichier qu’on nous dit déjà corrompu”, a vociféré le héros vivant. Enfin, le radical opposant a prévenu. Pas même une minute de glissement. “Félix Tshisekedi n’aura même pas un jour de plus”. Autre front pas le moindre, alerte-t-il, c’est la Cour constitutionnelle. Il faut désigner des magistrats indépendants et intègres qui peuvent rejetter l’offre de M. Tshisekedi et dire le droit en âme et conscience. “Nous allons nous battre pour qu’il y ait aussi un changement radical à la Cour constitutionnelle”.
Non au tribalisme
Le discours tribaliste a pris de l’ampleur, fait remarquer Diongo. Il est inacceptable que le tribalisme soit instauré pendant le règne du fils Tshisekedi. Son père n’a jamais encouragé ce syndrome de la séparation du peuple congolais. Les Congolais doivent éviter de tomber dans ce piège. “Nous sommes un seul peuple uni par notre destin”.
Bunagana toujours occupée, le cri de cœur de Diongo
Plus de trois mois que Bunagana est occupée par l’armée rwandaise avec ses complices militaires ougandais. La situation ébranle le cœur de Diongo. “Depuis que Bunagana est occupée, le président ne demande pas de contre-offensive”, s’indigne Franck Diongo. C’est triste. “Jamais, on ne peut pas accepter que cette importante cité à la frontière ougandaise aille aux mains aux Rwandais. Nous sommes prêts pour nous battre et Bunagana n’ira pas là-bas“. Au sujet de la force régionale, le leader du MLP a haussé le ton. “Le Congo-Kinshasa ne peut pas intégrer cette organisation régionale des pays de l’Est où vous avez le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi qui pillent nos richesses et tuent nos populations”. Et Diongo de souligner que “Lumamba ne l’a jamais fait, Mobutu ne l’a jamais fait, Mzee ne l’a pas fait comme aussi Joseph Kabila. L’acte de Félix Tshisekedi s’apparente à la trahison. Ainsi, il rejette totalement la force régionale qui sera, à ses yeux, constituée des militaires de mêmes pays agresseurs qui passent leur temps à nous faire du mal.” Au contraire, le héros vivant qui loue les hauts faits de l’armée congolaise, préconise que des moyens conséquents lui soient dotés comme aussi la police. “Pour que le Congo soit sécurisé, il faut qu’on dote notre armée et notre police de beaucoup de moyens”. Il est revenu sur la formation des forces de défense et de sécurité. A l’occasion, il a évoqué l’époque de gloire de l’armée congolaise avec des succès militaires retentissants partout en Afrique. La force publique congolaise n’a jamais perdu de guerre, répète Diongo. “Toutes les avenues que vous connaissez à savoir Éthiopie, Faradje, Saio, Gambela, Birmanie, Assossa…, sont des victoires de la force publique congolaise. J’ai l’ambition d’avoir une grande armée. A l’époque du Maréchal Mobutu, la RDC ex-Zaïre colonisait tous les pays de la région. Nous avons gagné le colonel Kadhafi au Tchad et même le Rwanda avec les FPR de Kagame. La réputation de l’armée congolaise doit être rétablie. Depuis qu’on a amené cette force régionale, il n’y a aucun changement. Au Soudan, ils ont saucissonné une partie du Sud, laquelle est devenue aujourd’hui Soudan du Sud. Je vous appelle, vous habitants de la Tshangu et de manière générale, toute la population congolaise à rejetter la force régionale”. Applaudissements.
Teke – Yaka, le pouvoir public interpellé
Un terrible drame s’approche de la capitale. Le conflit Teke – Yaka interpelle. Diongo s’étonne que cette culture de tuerie à la machette gagne aujourd’hui aussi l’ouest du pays. “Ils veulent amener cette culture de tuerie ici à Kinshasa. Est-ce que cette culture existe ici chez nous. Non. Le gouvernement doit arrêter cette crise qui risque d’embraser aussi la partie ouest du pays”.
Dossier 21 mille dollars des députés nationaux
Le chercheur en droit parlementaire a exprimé son dépit de constater que malgré la vie difficile des Congolais, Félix Tshisekedi et son groupe s’accapare de tout l’argent du peuple. Voilà pourquoi le carton rouge lui a été brandi parce que l’Etat ne dit pas la vérité au peuple. Le bureau de l’Assemblée nationale n’est pas en mesure de dire la vérité au peuple. Nous demandons aux élus de rendre publics leurs salaires, tout comme les sénateurs, ministres, Premier ministre et président de la République. Si Fayulu à trompé, que l’Assemblée nationale dise alors la vérité au peuple. S’ils ont dit la main sur le cœur que l’ancien président coûte plus de 600 mille dollars à la République chaque mois mais alors le nouveau président touche combien ?, et le Premier ministre a combien chaque mois ?. Si les députés ne le disent pas, je vais mener alors les recherches pour vous dire la vérité. “Sinon, je vais mener des recherches pour vous dire la vérité”, a enchaîné le radical opposant. Mais attention, a-t-il prévenu, Martin Fayulu a des députés à l’Assemblée nationale et ils lui ont dit la vérité. A Mboso de le contredire avec des éléments probants.